Janvier 2019
OUVRAGES
Samir Khalaf, Roseanne Saad Khalaf, Arab Youth: Social Mobilization in Times of Risk, London, Saqi Books, 2011, 417p.
Anne Wolf, Political Islam in Tunisia the History of Ennahda, London, HURST, 2017, 256p.
Introduction
Les Nations unies désignent souvent par société civile «le large éventail d’organisations non gouvernementales et à but non lucratif qui animent la vie publique, et défendent les intérêts et les valeurs de leurs membres ou autres, basés sur les considérations d’ordre éthique, culturel, politique, scientifique, religieux ou philanthropique : groupements communautaires, organisations non gouvernementales (ONG), syndicats, organisations de populations autochtones, organisations caritatives, groupements d’obédience religieuse, associations professionnelles et fondations privées».
Dans le cadre de cette présentation, nous allons nous concentrer sur les problématiques suivantes :
-Dans quelle mesure la société civile arabe va t-elle se heurter à des régimes de répression ?
-En quoi cette répression va t-elle contribuer à l’émergence d’un activisme important, soucieux de dérouter les gouvernements en place ?
Pour répondre à ces problématiques, nous allons nous pencher dans une première partie sur le Contexte post-colonial, ou la désillusion des sociétés civiles arabes. Ensuite nous aborderons la question de l’islamisme en réponse à l’espoir déçu des société arabes. Puis nous passerons, dans une 3e partie à la réapparition de la société civile arabe (fin du 20e). Et pour finir, nous parlerons des scènes d’expression de la société civile arabe.
I) Contexte post-colonial, ou la désillusion des sociétés civiles arabes
A la fin du 20e siècle et dans le contexte post-colonial, les États arabes – qui sont des entités politiquement indépendantes, libérées du joug coloniale – sont des États « pleinement » souverains. Mais ces pays sont désormais face à une nouvelle crise cette fois-ci interne : une crise de légitimité. En effet, les États arabes indépendants vont se vouloir garants de changements socio-économiques profonds et de transformations structurelles (au delà d’être garants de la paix, la stabilité ainsi que l’indépendance évidement).
Ainsi, comme l’explique Saad Eddin Ibrahim – professeur de sociologie politique à l’Université Américaine du Caire, fondateur du Centre Ibn Khaldoun pour les Études sur le développement – en se voulant agent de changements socio-économiques, garants des valeurs sociales, l’État nationaliste arabe va établir une sorte de contrat/accord « tacite » avec la population. L’État désormais en charge des questions relatives au développement, indépendance politique et la justice sociale, appelle la population à se montrer très conciliante, non revendicative et absente de la scène politique.
C’est cet équilibre entre l’État et les populations, basé sur un consensus néfaste, qui va s’avérer être très dommageable à plusieurs niveaux. Le pluralisme politique va directement en pâtir, tout comme les organisations de la société civile qui seront finalement contrôlées, handicapées, et feront face à tout un arsenal de mesures/lois/décrets réglementant et surtout restreignant leurs activités. Dans ce contexte va se renforcer la présence du parti unique, ou dit autrement : régime autoritaire.
Ces régimes coloniaux vont puiser leur force de la philosophie nationaliste (la nation avant l’individu, la nation triomphante face au colonialisme), vont jalouser leur indépendance et chercher à toujours maintenir et surtout consolider une mobilisation nationaliste. En parallèle, les pays (notamment pétroliers) vont se hisser au rang d’État rentier distributeur de services et ressources à leur population-cliente. Ailleurs, l’on observera un maintien de l’ordre social, notamment tribal. Grâce à ces mécanismes, l’État totalitaire tentera d’infantiliser sa population. Le dirigeant va s’élever en tant que « père de la nation » soit de part sa dite affiliation au prophète, ou alors au nom de sa lutte armée face au colonialisme et à ce titre en tant que résistant/révolutionnaire. (ex : au Maroc, les rois puisent leur légitimité car ils ont le titre de « descendant du prophète ». En Algérie par contre, le dirigeant est membre du FLN et à ce titre l’opposant direct à l’occupation française, celui qui a arraché l’indépendance par la force et par les armes).
Les États arabes ont bel et bien acquis la libération formelle des territoires nationaux de l’emprise coloniale. Mais finalement cette emprise étrangère aura été balayée pour par la suite tomber dans un contrôle – cette fois-ci interne – des populations. Les régimes arabes vont très vite devenir policiers, militaires (Algérie par exemple), très centralisé et vont exercer de fortes pressions ainsi qu’un contrôle de l’expression libre de la société civile. C’est dans ce contexte de désillusion post-coloniale que la société civile arabe va connaître ses moments les plus durs et sera finalement d’autant plus animée par le désir et le besoin de s’affranchir des États pour mieux exister et s’affirmer.
II) L’islamisme en réponse à l’espoir déçu des société arabes
Il est important d’apporter une clé de lecture à la monté de l’islamisme dans le monde arabe, notamment dès les années 70/80 (la révolution iranienne aura d’ailleurs un impact important dans « l’éveil » des populations arabo-musulmanes) . A cette époque – comme expliqué précédemment – les sociétés sont face à un immense espoir déçu, celui de leur régime politique et la stagnation des populations. L’islam devient la soupape de la population. Une obsessionnelle attraction va alors s’exercer entre un retour à l’islam (notamment au Salaf Assahih, pieux prédécesseurs. Le retour au « vrai » islam) et les populations. Dans son livre Anne Wolf, Political Islam in Tunisia: the history of Ennahda, l’auteure souligne la similitude entre les partis « islamiste » et « séculiers » de l’après-révolution quant à leur volonté de réécrire l’histoire officielle du pays et d’effacer les erreurs du passé. Ainsi, les reformes séculières et le choix de démanteler l’establishment religieux du premier Président Habib Bourguiba va favoriser l’émergence du mouvement islamiste. Celui-ci naît sous forme d’association (al-Jama’a al-Islamiya ou « l’Association islamique ») dans le but initial de réislamiser la société « par le bas ».
Akoun1 explique que le retour à l’islam dans le monde arabo-musulman (fin du 20e siècle) devient une forme obsessionnelle de l’identité, une sorte de tendance à rapporter toute action, présente ou future, à un précédent historique, autochtone, mythifié et enjolivé. Ce qui se passe est une revanche de la société civile sur l’État, mais une revanche qui se situe dans un contexte populiste sous la forme de « conduites rituelles collectives, d’observatrice stricte d’interdits alimentaires, de signaux vestimentaires, de solidarités immédiates ». D’ailleurs Anne Wolf identifie le parti Ennahda comme étant le produit de la crise d’identité (arabo-musulmane et/ou séculière) que vit la Tunisie depuis le XIXe siècle.
L’islamisme va gagner du territoire grâce à plusieurs facteurs : chômage, pauvreté, éclatement des anciennes solidarités par l’urbanisation, État totalitaire, clivage entre modernité et société « en retard », jeu des puissances. Le jeu des puissances est souvent rapidement balayé mais il est central dans la lecture du développement de l’islamisme au sein des sociétés civiles arabes. Dans le contexte de Guerre Froide, les USA vont contribuer au financement, l’armement et à la mobilisation des solidarités religieuses transnationales (avec l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS en 1980) pour résister aux Soviétiques. Les États Unis vont jouer sur le facteur religieux et l’attachement populaire à la religion pour face volte-face à l’URSS. Une véritable société civile va naître et découler de cette opération, des gens armés et entraînés, des organisations de « combattants » organisés et légitimes au vu du contexte. La naissance d’une société civile profondément religieuse sera donc résultante de plusieurs facteurs dont le jeu des puissances n’est pas à écarter.
III) Réapparition de la société civile arabe
Notons que la société civile n’est pas simplement un concept contemporain occidental, qui tend à définir les mouvements organisés de revendications au sein des sociétés modernes – contrairement à ce que veulent bien nous faire croire les définitions que l’on trouve de cette notion. En effet, la société civile n’est pas un concept propre à nos sociétés modernes mais a déjà existé au sein d’autres sociétés, à d’autres époques. A ce titre, depuis la naissance de l’islam, la cité arabe ancienne avait son organisation propre, l’autorité politique n’y occupait pas tout l’espace public. Ces sociétés avaient leurs assemblés de oulémas, les marchants, l’ordre soufis, les différentes communautés religieuses, les artistes, les artisans etc. qui étaient en mesure de défier l’autorité centrale et faire leur réclamations. Les tribus également étaient relativement autonomes et libres, diverses activités et décisions étaient prises par consensus, des litiges et confits étaient résolus, les rapports internes réglementés et ce, indépendamment de l’autorité centrale. L’équilibre traditionnel a été perturbé par le colonialisme, les rapports entre l’autorité centrale et la société civile s’est désintégré.
Et c’est finalement dans le contexte de désillusion post-coloniale que la société civile arabe va faire son grand retour et va se développer d’une manière spectaculaire dans les années 80. Mais avant de voir quelle forme vont prendre les différentes manifestations de la société civile arabe, nous allons mettre en lumière les facteurs externes et internes qui ont contribué à la réémergence de cette société civile.
a. Les facteurs externes
L’environnement extérieur au pays arabes va s’avérer être un vecteur important de dynamisme et contribuera à l’éveille des sociétés civiles arabes dans les années 70, 80, 90.
• La mondialisation économique : circulation rapide et quasi instantanée des différents flux d’informations, de capitaux, de marchandises, d’images etc. La pensée officielle unique défendue par les États arabes va de disloquer au contacte de la mondialisation.
• La décomposition de l’Empire soviétique et les changements géopolitiques à l’Est.
• La fin de plusieurs dictatures dans le monde : Chili, Argentine, Brésil, Grèce, Portugal, Espagne. Les régimes autoritaires ne sont plus perçus comme étant pérennes ni l’unique forme de pouvoir possible.
• L’échec du socialisme au profit du libéralisme.
• La nécessité de réforme des États défendu par des organisations internationales: Banque Mondiale, Front monétaire international. Ces institutions vont exercer une certaine pression sur les États afin de garantir les libertés individuelles des populations, place de la société civile, libéralisation des échanges etc.
b. Les facteurs internes
Au niveau interne, les pays arabes vont également connaître certaines conjonctures nécessaire à l’éveille des sociétés civiles :
• La croissance démographique importante. En effet, au cours des 60 dernières années, la population arabe a connu une augmentation importante ( passant de 70 à 335 millions d’habitants). 45% de la population arabe a moins de 20ans, dans certains pays ce rapport est d’autant plus important (par exemple en Algérie, plus de 75% de la population a aujourd’hui moins de 30ans). Les pays arabes sont frappés de plein fouet par l’urbanisation et la dépendance alimentaire s’est accrue. Face a ces nouveaux défis, les pays doivent être en mesure de nourrir, loger, scolariser, soigner une population qui augmente et double tous les 30ans.
• Les États arabes sont face à une crise économique et financière (notamment à cause de la corruption, la fraude, la fuite de capitaux, les mauvaises stratégie de développement. Mais aussi due à la dette). Ces pays qui s’étaient engagés à distribuer les ressources et mettre en place des infrastructures, aménagement ruraux, usines etc. peinent à remplir leur rôle d’État providentiel qu’ils s’étaient pourtant octroyés et sur lequel ils puisaient leur légitimité. Les pays pétroliers par exemple alloue mal les ressources de la rente pétrolière.
• Le chômage s’envole et atteint des sommets. Il touche la population masculine active, mais aussi les femmes, n’épargne pas les jeunes ni même les diplômés. La jeunesse devient le terreau de contestation et la frustration des cadres ne fait que s’accroître.
• Les anciens systèmes de légitimation du pouvoir ne trouvent plus preneur au sein de la jeunesse. « Le père de la nation » ne mobilise plus. Les États vont alors perdre du terrain et la société civile arabe va occuper cet espace laissé vacant après la délégitimation du pouvoir.
• Le réveil des minorités. Le discours nationaliste ne faisant plus effet, les minorités connaissent un éveil important. La diversité ethnique, religieuse, linguistique au sein du monde arabe est importante. C’est ainsi que l’on va voir les événements du Printemps Berbère en Algérie dans les années 80, suivis du Printemps Noir en 2001. Et nombre d’autres revendications identitaires dans la région.
• Enfin, l’accroissement du taux de la population scolarisée et diplômée est important et ne cesse de croître depuis 1980. Les élites intellectuelles arabes ne sont pas dociles et revendiquent leurs droits. Avec la généralisation de l’enseignement, la création d’universités et grandes écoles, les élites intellectuels sont les moteurs des organisation de la société civile arabe.
• Un accès aux ressources financières plus facile, non étatique et offrant une large autonomie vis-à-vis du gouvernement.
• Les chaînes satellitaires nationales sont concurrencées par l’information venue d’ailleurs – à savoir de l’étranger – et les arabes jouissent d’une information riche en expérience positives venues d’ailleurs en termes d’expériences politiques, d’organisations des sociétés, de liberté d’expression etc.
IV) Les domaines/scènes d’expression de la société civile
La fin du 20e siècle sera marqué par un activisme entrepreneuriale dans les sociétés arabes, cet activisme va prendre deux dimensions : libérales et islamiste. Une part importante de mouvements islamistes sont des entrepreneurs. Ils ont appris à faire des affaires, sans attirer l’attention de l’État (pas trop de profits, ne pas attirer la convoitise des gouvernements). La dimension économique est importante car elle est l’un des vecteur d’affirmation de la société civile arabe. En effet, beaucoup d’entreprises sont des petites ou moyennes entreprises (elles sont gérées sur le critère familiale), leurs activités rapportent beaucoup et permettent d’exporter l’argent à l’étranger vers un membre de la famille expatrié. Les entrepreneurs vont contourner les États avec brio.
Dans ce contexte vont naître les mouvements sociaux ouvriers et syndicaux. L’activisme syndical va défendre les intérêts des travailleurs. A ce titre nous citerons l’Algérie où depuis 1990 le pouvoir tente de gérer par tous les moyens l’activisme notable au sein de la société, en vain. Plusieurs secteurs s’engagent dans des mobilisations corporatives (médecins par exemple). En Égypte nous observerons la privatisation du textile, qui ne devient plus aux mains de l’État et ainsi différentes formes d’expressions y fleurissent librement.
Le secteur économique est dynamique et il n’est pas figé. Il devient l’une des source et le maillon fort de la société civile arabe.
A partir de 1980, les pays arabes vont connaître un développement très important d’organisations de défenses des droits de l’homme, organisations privées à but non lucratif, fondations scientifiques ou charitables, associations de développement communautaire, organisation féministes, clubs sportifs, syndicats professionnels, cercle de diplômés universitaires mais SURTOUT d’ONG. A compter des années 2000, on estime le nombre d’ONG dans les pays arabes à plus de 125 000, contre 10 000 dans les années 1960.
Les États arabes vont donc connaître une croissance significative des ONG car le secteur des ONG sera nettement moins contrôlé par le politique – contrairement aux syndicats et aux partis politiques. A partir des années 1990, les ONG vont jouir d’une marge de manœuvre importante et profiteront du faible contrôle par l’État pour se développer. Différentes ONG vont alors pouvoir travailler ensemble en collaboration/liaison. Grâce au financement international, les organisations non gouvernementales vont se répandre et se développer en masse.
Mais les régimes vont ensuite prendre le contrôle de ce secteur car il vont comprendre que c’est un secteur qui peut être crucial. C’est dans ce contexte que l’on verra l’émergence de lois qui contrôleront les ONG. Notons également que les régimes vont créer leur propre ONG.
La perte de terrain dans le secteur des ONG va vite être comblée et contrebalancée par le développement des médias divers et variés assurant une relative liberté d’expression. La fin du 20e siècle sera marqué par le développement des chaînes satellitaires arabes (à titre d’exemple nous citerons Al Jazeera créée en 1996 – malgré les nombreuses pressions cette chaîne s’est imposée comme vecteur d’information et de débat dans le monde arabe, opposant membres de la société civile aux dirigeants lors de débats fortement animés). Les moyens de télécommunications vont se développer, les premiers blogs apparaissent fin 1990, ces blogs sont un espace d’expression libre (cet espace n’est ni public, ni privé, sans limite de territoire ni de durée, ouvert et offre une alternative singulière quant-à l’espace d’expression).
Il demeure important de mentionner un aspect notable : les sociétés civiles dans le monde arabe ne se valent pas et se distinguent les unes des autres. Les travaux conduits par Global Studies Institute établissent un panorama contrasté des sociétés civiles dans le monde arabe. A chacune s’attachent des spécificités nationales façonnées par les contextes historiques et politiques des pays dont elles sont issues.
En Tunisie par exemple, la tradition de société civile est ancienne, elle remonte (officiellement) à 1874 lors des réformes engagées par le Premier ministre Kheireddine. Après son indépendance, la Constitution tunisienne de 1959 se veut garante d’une action citoyenne libre. Elle stipule en son article 7 « la plénitude de leurs droits dans les formes et conditions prévues par la loi », précisant que « l’exercice de ces droits ne peut être limité que par une loi prise pour la protection des droits d’autrui, le respect de l’ordre public, la défense nationale, le développement de l’économie et le progrès social ». Mais en réalité, le dirigeant va très vite limiter cette action citoyenne et ne délivrera pas les visas nécessaires à la création de la société civile. Répression complètement maintenue sous Ben Ali. En 1992, le cadre réglementaire de la vie associative fut complété par une disposition supplémentaire qui contraint les associations généralistes à accepter l’adhésion de toute personne formulant le désir d’appartenir à l’organisation. Il s’agissait ainsi, de noyauter ces associations que le pouvoir assimilait délibérément à des organisations politiques.
Conclusion
En 2000, « Laith Kubba2 proclamait que l’« éveil de la société civile » conduirait les Arabes vers la « terre promise » de la démocratisation, de même qu’il l’avait fait pour les pays d’Europe de l’Est dans les années quatre-vingt ». La corrélation entre société civile et démocratisation semblait ici évidente. Mais finalement, il faut souligner que la société citoyenne et l’activisme citoyen va transcender le concept de société civile lors des Printemps arabes. L’afflux des populations de tous bords dans les rues arabes, et principalement de la jeunesse arabe – cette jeunesse qui ne s’est pas unie sous des slogan/doctrine/mouvement religieux donnés, mais bel et bien pour des droits et libertés bien plus universelles – aura mis en lumière la place importante que peut revêtir la société citoyenne, au delà de la dimension plus organisée de la société civile.
- Mohammed Arkoun était un intellectuel algérien qui s’inscrit dans la tradition des « Lumières » françaises, historien, islamologue et philosophe. Il est internationalement reconnu, auteur en 2001 de « Inauguration d’une critique de la raison islamique ». Il fut, entre autres, professeur émérite d’histoire de la pensée islamique à (Paris III), et enseigna l’« islamologie appliquée », discipline qu’il a développée, dans diverses universités européennes et américaines, en référence à l’anthropologie appliquée de Roger Bastide. Parmi ses sujets de prédilection, l’impensé dans l’islam classique et contemporain.
- Laith Kubba est président de l’Iraq National Group. Il est membre de la National Endowment for Democracy et est l’un des membres fondateurs de l’Iraqi National Congress.
Bibliographie
Samir Khalaf, Roseanne Saad Khalaf, Arab Youth: Social Mobilization in Times of Risk, London, Saqi Books, 2011, 417p.
Anne Wolf, Political Islam in Tunisia the History of Ennahda, London, HURST, 2017, 256p.
Sarah Ben Néfissa, Sari Hanafi, Pouvoirs et associations dans le monde arabe, Paris, CNRS ÉDITIONS, 2002, 179p.
Akram Belkaid, Luis Martinez et Angélique Mounier-Kuhn, Les sociétés civiles arabes et leurs préoccupations actuelles, Université de Genève, 61p.
« De l’existence de la société civile dans le monde arabe », L’Homme et la société, N.103, 1992, 3-160.
Sitographie
CETRI [en ligne]. État, démocratie et société civile dans le monde arabe, par Bichara Khader, [consulté le 28/03/2019]. Disponible sur : https://www.cetri.be/Etat-democratie-et-societe-civile? lang=fr
IEMed Obs [en ligne]. Le réveil de la société civile en Méditerranée, par Francesco Cavatorta, [consulté le 27/03/2019]. Disponible sur : https://www.iemed.org/observatori-fr/areesdanalisi/arxius-adjunts/anuari/med.2012/Cavatorta_fr.pd